Je me suis formé aux thérapies à médiation corporelle dans les années 80, au siècle dernier. Cela comprenait de la Gestalt, de la PNL, du rêve éveillé, de la bioénergie, du massage reichien, de la respiration holotropique, du massage en eau chaude, du psychodrame, de la méditation dynamique, de l'art thérapie, de l'EMDR... toutes sortes de pratiques qui ne portaient pas toujours de nom précis mais qui n'en étaient pas moins utiles.
Je n'aurais jamais pu inscrire tout cela sur ma plaque, alors somatothérapie, c'est très bien, surtout que j'y ai ajouté un brin d'haptonomie, du massage Arts of Touch et Tipi, la technique d'identification sensorielle des peurs inconscientes. Et puis j'ai pratiqué pour moi le lying auprès d'Olivier Humbert, un collaborateur d'Arnaud Desjardins. Bref, quand on me demande maintenant ce que j'ai dans ma boîte à outils, je réponds que je n'ai pas d'outil. Ce qui n'est pas tout à fait vrai, je travaille sur de l'humain, de la matière humaine et la première démarche est d'écouter, de proposer de voir plus large, d'accompagner le mouvement du corps et de l'âme.
Et donc, la somatothérapie, à la différence des thérapies uniquement verbales, implique le corps dans la démarche thérapeutique. Tout simplement parce que ce corps est là depuis le début et qu'il a mémorisé, peu importe comment, tout ce qui est venu s'opposer à son libre développement, à son expansion dans le monde. Depuis la conception, le corps prend forme et baigne dans une conscience de ce qui l'entoure. Et déjà à ce moment les questions existentielles se posent : suis-je désiré, attendu ? Comment va maman, est-elle joyeuse, triste, inquiète ? Papa est-il présent ? Etc. Toutes ces questions qui traversent encore votre vie, vos relations amoureuses, vos élans ou vos difficultés à vous affirmer, à aimer, à entreprendre.
La somatothérapie vous remet en contact avec la racine des difficultés que vous rencontrez au présent afin que vous puissiez pacifier toutes les craintes qui se sont éveillées au cours de votre vie précoce et qui sont déjà inscrites au cours de la naissance et avant. Votre corps a mémorisé tous les moments de douleurs, de manque, d'exposition à des dangers vitaux et il est capable de vous les donner à revivre consciemment afin que vous puissiez les dépasser et retrouver aisance et liberté de choix.
Les vecteurs de cette transformation possible sont le toucher, il s'agit de se laisser toucher par ce qui nous touche, au sens propre comme au sens figuré et le prolongement. En effet, comme nous avons eu mal, y compris affectivement, nous ne voulons plus être touchés à l'endroit de la douleur. Nous nous en sommes retirés et nous nous plaignons ensuite de nous sentir seuls, séparés, sans élan et incomplets. Effectivement, en vous retirant, vous n'êtes plus la totalité de vous-même. C'est pourquoi il s'agit de vous prolonger à nouveau dans ces espaces dont vous vous êtes retirés, pour être à nouveau complet, pour retrouver la complétude. C'est ce que la somatothérapie permet.
Francis Lemaire, est aussi l'auteur du site : La somatothérapie, qu'est-ce que c'est ?
Qu'entend-on par se ressourcer ? Au Corps Mémoire, il s'agit de comprendre ce verbe comme remonter à la source. Pas seulement de profiter d'un agréable moment de détente pour tenter d'oublier les soucis domestiques ou professionnels. Au contraire, connaître leur racine pour s'en libérer. Quitter radicalement les chagrins, les déceptions, le découragement, l'abattement, l'épuisement et toute sorte d'états émotionnels plutôt qu'encore une fois tester la solution de l'emplâtre sur une jambe de bois.
Et donc, les séjours ressourcement proposés consistent en un véritable travail de connaissance de soi. Quoi, je quitte mon travail quelques jours pour encore travailler ? Oui ! Mais pour un autre travail, où l'important n'est pas d'analyser, d'expliquer, de tenter vainement de comprendre, mais de férocement tenir le cap du chemin vers vous-même tout en s'abandonnant à ce que vous vivez, vous ressentez. Vous risquez même d'être fatigué(e), non seulement de la fatigue cumulée que vous aurez apportée mais aussi de l'effort qu'il faut faire pour cesser de vous accrocher à cette vieille image de vous-même, forte, solide, intraitable alors que vous ne faites que vous défendre des peurs anciennes qui vous assaillent. L'effort de dire oui à ce qui est, de laisser tomber le masque, gentiment.
D'ailleurs, sous l'appellation de séjours ressourcement et mieux être, qui leur va très bien, vous entreprendrez un véritable travail de psychothérapie sans vous en apercevoir car vous continuerez à croire que la véritable psychothérapie c'est chez vous alors qu'ici, vous sirotez un stage de mieux-être au bord de la piscine. Libre à vous de raconter cela à vos copines, mais ne soyons pas dupes, vous êtes venu(e) ici parce que vous n'en pouviez plus et que vous aviez besoin d'être accompagné(e) dans votre démarche de retour aux sources de votre vitalité.
Que fait-on pendant ces séjours ? Le moment important est notre rencontre quotidienne pendant deux heures. Ne pensez pas que c'est peu, ces temps sont souvent intenses et méritent ensuite d'être assimilés, autant corporellement qu'émotionnellement et intellectuellement. Au passage, je demande de tenir un carnet personnel qui vous aidera dans cette assimilation. Dans cette rencontre, vous serez écouté(e), accompagné(e) dans l'exploration de ce que vous cherchez à exprimer sans vraiment le savoir. Vous avez besoin de soutien et de sollicitude pour aller dans ces endroits de vous-même laissés à l'abandon car ils n'ont pas été accueillis et contiennent souvent d'anciennes douleurs, d'anciens chagrins et autant de renoncements à vous-même.
Autour de cela, le matin, souvent nous allons marcher une heure environ, en silence, histoire de remettre en route le corps, de respirer, de reprendre contact avec la nature. Le corps a souvent besoin d'être dénoué, détendu et de relâcher ce qu'il retient à grand renfort de tensions musculaires épuisantes. Nous favorisons cela lors de nos séances, en fonction des priorités, mais c'est aussi l'intérêt du travail en eau chaude qui s'ajoute aux séances du matin : d'une part la détente, la relaxation mais aussi, si elle vient, l'expression d'émotions profondes.
Pour finir, un des intérêts de ces séjours (il y a deux durées de séjours, le séjour complétude de cinq jours et le séjour connaissance de soi, sur 7 jours) c'est premièrement de s'éloigner de son chez soi, d'une vie quotidienne parfois difficile à assumer, pour se retrouver au vert. Une respiration dans tous les sens du terme. Et deuxièmement, de bénéficier de la continuité de l'accompagnement, il s'agit d'une véritable thérapie intensive, qui vous permet d'intégrer des espaces de vous-même qui, sans cette continuité, n'auraient pas pu être atteints.
Les séjours resourcement et mieux-être sont individuels
Il est clair que je ne pourrai pas parcourir le chemin à votre place. C'est bien vous qui vous aventurez sur le chemin des retrouvailles avec vous-même et personne d'autre. Cependant, il y a des espaces insoupçonnés, oubliés auprès desquels vous pourriez passer sans le savoir. Et il y a aussi la mémoire de vieilles douleurs, les moments de votre vie où vous n'avez pas été accueilli(e), pas aimé, pas soutenu, maltraité(e), ignoré, dénié. Et là, jusqu'à présent, vous êtes parvenu(e) à faire des détours, à échapper, à construire des remparts pour vous protéger de ce qui a pu faire mal, que vous en ayez le souvenir ou non.
C'est pourquoi être accompagné(e) est nécessaire. Pas pour aller faire vos courses ni rédiger une petite annonce, mais pour aller là où vous n'iriez pas seul(e). Vous avez d'abord besoin d'être écouté(e), soutenue, encouragée, quelquefois doucement poussé(e) à aller au-delà de vos limites car vous n'iriez pas seule.
Toute votre vie, vous avez engagé la démarche inverse. Ignorer la douleur, serrer les dents, faire bonne figure, tenir bon... Cette fois, il s'agit de faire face, d'aller à la rencontre de la vérité de votre histoire : oui, j'ai eu mal et j'ai dû me retirer de moi-même, me restreindre, et j'ai vu que tout ce que j'avais construit pour échapper à cette douleur, les stages de yoga, les séances de relaxation, les vacances au soleil, rien de tout cela n'a suffi. Alors, convaincu qu'il n'y a pas d'autre chemin, je me résous à plonger au cœur de ma souffrance. Mais sans un témoin, une main qui tiens la mienne, je ne suis pas sûr(e) d'en avoir ni le courage, ni la force.
Voilà, c'est cela l'accompagnement : de l'écoute sensible, du soutien, une enveloppe de sécurité pour que vous puissiez vous permettre de relâcher et une autre qui vous contienne, quand vous avez peur d'exploser. L'essentiel de cette guidance consiste à vous amener à dire "oui" plutôt que de dire "non, je ne veux pas, je refuse, c'est trop dur, la vie". Oui, c'est dur mais vous pouvez rentrer à nouveau dans cette vie, elle est là, elle ne vous a pas abandonné(e) par ce que si vous vous en retirez, c'est encore plus pénible.
Depuis quelques temps, tout un chacun veut faire une retraite spirituelle et pourquoi pas en trois jours, on n'a quand même pas que ça à faire ! C'est plus classe que de faire une thérapie, un séjour de connaissance de soi. La vérité, c'est que plus les gens souffrent, plus ils cherchent d'échappatoires à leur mal être et plus ils visent haut dans le ciel pour échapper à cette vie terrestre si douloureuse et si injuste...
La plupart trouveront dans ces retraites un certain réconfort, mais de là à retrouver l'unité, il y a gouffre. La recherche est ailleurs et la douleur est ici, à l'intérieur. La première démarche spirituelle consiste donc à comprendre que la spiritualité, c'est vers le bas. Toutes vos prières pour trouver la lumière n'y changeront rien si vous n'avancez pas pour sortir du tunnel. D'abord accepter ce corps, accepter cette incarnation, puis petit à petit le spiritualiser, c'est à dire faire descendre la lumière sur cette terre. D'abord naître, et c'est une épreuve difficile, car sans corps, où est la spiritualité ?
Swâmi Prajnânpad avait dit à Arnaud Desjardins : "You are not entitie", ce qu'Arnaud Desjardins avait traduit
par :
"Vous n'existez pas". Vous aussi, vous avez le droit de commencer petit.
Bien entendu, je ne suis pas le représentant de toutes les spiritualités, voire d'aucune. Je vous propose simplement de vous accompagner sur le début du chemin, d'essayer de vous montrer où trouver les premiers panneaux indicateurs. Pour l'instant, vous ne vous êtes pas trouvé vous-même, et c'est ce chemin qui est à entreprendre. Voir tous les lieux de vous-même où ça dit non, où vous êtes en conflit avec le monde et où votre passé ressurgit à chaque coin de rue pour crier que les parents devraient être de vrais parents, qu'ils ne devraient pas négliger leurs enfants, ni leur faire de mal, ni les mettre en danger. Un monde ou les grand-parents ne meurent pas, les amoureuses sont fidèles, les amis ne vous trahissent pas. Un monde où tout le monde mange à sa faim, où les industriels ne vendent pas d'armes pendant que d'autres se font massacrer, où l'avidité financière ne détruit pas la planète.
Et donc, vous souffrez et vous aimeriez vous recueillir. D'accord. Mais pour cela, il va falloir prendre corps. Mettre les pieds dans ce monde tel qu'il est. Tous ces refus qui émanent de vous et des douleurs passées créent la frontière entre vous et les autres et cette frontière s'épaissit, elle vous isole et vous vous sentez séparés. Vous aimeriez faire partie du monde et vous commencez par le refuser, vous aimeriez échapper au monde mais votre corps vous retient et vous avez mal. Vous n'êtes pas un ange.
Quand vous aurez constaté cette souffrance, quand vous serez convaincu(e) que pour aller au ciel, il n'y a pas d'autre chemin que de vivre pleinement sur cette terre, alors vous pourrez faire un pas pour commencer à examiner tous ces refus. Certains sont apparents, d'autres sont plus subtilement masqués. Voyez, la subtilité est partout !
Retrouver l'unité, c'est cesser de diviser le monde entre ce qu'il est et ce qu'il devrait être. Pas besoin de religion pour cela mais si vous pratiquez une religion, si vous être croyant, il est tout à fait possible de vous engager dans ce processus. Cependant, soyez vigilant. Est-ce que votre religion a tendance à répartir les humains entre représentants des forces du bien et ceux des forces du mal ? Ou entre croyants et non-croyants ? Le mauvais, c'est toujours l'autre, évidemment. Tant que vous penserez comme cela en vous croyant sincère, vous continuerez vous-même à diviser la monde et à en être insatisfait.
Affronter ses peurs, assumer le présent, faire face à vos propres défis n'est pas chose aisée. C'est pourquoi non seulement un accompagnement est nécessaire mais aussi une pratique assidue, quotidienne, de tous les instants pour faire corps. Et ce chemin est rarement enseigné. Il n'est pas temps de devenir de grands disciples, c'est plutôt le temps des petits chercheurs, de ceux qui progressent assidument, qui chutent et se relèvent, qui osent tourner courageusement leur regard vers eux-mêmes et qui acceptent de demander de l'aide pour trouver leur propre chemin.
Le Corps Mémoire propose cet accompagnement pour une spiritualité incarnée et laïque
Ce n'est pas très compliqué : Que faites-vous sur cette page ? Cherchez-vous un lieu pour votre
belle-sœur
?
Vous ne pouvez agir que pour vous-même. Regardez bien ce que vous vivez. Êtes vous heureux, heureuse ? Êtes-vous dans la peine ? Une peine qui dure, qui ne s'en va pas, qui est là depuis longtemps ?
Combien de fois ai-je entendu, quand le demandais "depuis combien de temps vous sentez-vous comme ça ?", cette réponse : "Je ne sais pas, depuis toujours, je crois."
Ce dont vous avez besoin, c'est de retrouver l'accès à votre intériorité, à vos émotions, à vos sensations, à votre respiration. En fait, vous ne respirez plus, vous êtes en apnée, vos muscles sont tendus, vous êtes épuisé(e), vous n'avez plus d'horizon... Vous avez besoin d'aide. Bien-entendu, vous auriez aimé ne pas en avoir besoin, trouver de l'écoute parmi vos proches et comprendre ce qui vous arrive, mais ce n'est pas le cas. Vous avez besoin de faire le point, de quitter l'environnement dans lequel vous êtes et de prendre du repos.
Et si ce n'est pas le cas, si vous avez une vie relativement confortable, sans heurt, sans difficulté, bien entourée, avec des moments de plaisir, mais aussi une petite nostalgie, un manque indicible, un peu d'ennui... alors vous avez besoin de revenir à l'essentiel, c'est cela qui vous manque et qui n'a pas pu s'exprimer, au profit de la réussite professionnelle, d'une famille idéale ou d'un chagrin enfoui et tenu secret. Votre expression n'est pas entière, une part de vous-même a été mise de côté, la part la plus vivante et créative.
Là aussi, il s'agit de vous tourner vers la profondeur à laquelle vous avez dû renoncer. Risquer un peu de votre confort pour devenir vous-même, le moment venu, peut-être avant de ne plus en pouvoir.
Pour finir, le test est simple : Visitez le site du Corps Mémoire et à un moment vous saurez que c'est pour vous ou pas !